Le premier ministre cambodgien Hun Sen
Récemment, le Cambodge a inauguré un réseau de téléphonie 3G proposé par l'opérateur CamGSM. C'est d'ailleurs l'équipementier télécom français Alcatel qui avait décroché le contrat de construction du réseau UMTS. Mais ces derniers jours, coup de théâtre : Hun Sen, le premier ministre cambodgien voit d'un très mauvais oeil (celui qui lui reste après la bataille de Phnom Penh en 1975) les téléphones cellulaires 3G (téléphones supportant les normes EDGE et/ou UMTS) : sa femme Bun Rany ainsi que certains de ses amis lui auraient confié avoir reçu malencontreusement des photos et autres vidéos pornographiques sur leurs beaux mobiles 3G flambant neufs. Hun Sen a donc immédiatement contacté son ministre des télécommunications La Narath pour lui demander d'interdire les mobiles 3G pour des raisons de moralité. Sa décision est loin d'apparaître comme temporaire : il se dit prêt à attendre 10 ans le temps d'améliorer la moralité de la société cambodgienne avant de réautoriser les téléphones 3G (d'ici là il pourra demander la construction d'un réseau 4G). L'ICT World Expo (exposition télécom internationale se tenant chaque année au Cambodge) cru 2007 risque d'être plus tristounette que celle de 2006 (qui a eu lieu il y a quelques semaines avant l'annonce de Hun Sen).

Actuellement le Cambodge compte 14 millions d'habitants dont un peu plus de un million utilisateurs de mobiles (soit un taux de pénétration d'environ 15%[1]). Dans ce pays pauvre, peu d'habitants avaient jusqu'à présent des téléphones 3G à part Hun Sen et ses amis haut-fonctionnaires du Cambodge.

  1. En comparaison, la France vient de dépasser les 80% en 2006.
🗓 Publié le samedi 27 mai 2006
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